Aujourd'hui après 5 week end consecutif de trail, une petite course sur route, pour faire un point sur l'état de forme.

J'ai un objectif de m'approcher des 34min mais cela sera dur, et de plus avec la pluie cela ne favorise pas la performance.

C'est parti, et les favoris prennent les rènes de la course, je me retrouve très vite seul 6ème après 1km passé en 03min15s environ (un peu trop rapide sans doute).

Je me sens bien, et Pelle Marc me rejoint au 2ème km. Sur 1km je le suis à 1m. Je décide au 3ème km, de faire une course d'équipe et de mener l'allure, et malheureusement, il décrochera dès le début de mon relais. Je suis maintenant tout seul, sous la pluie, et de temps en temps explosé à la petite brise qui nous reffroidit.

Je passe le 5ème km en moins de 17min et je baisse très lègerement de rythme sur 2km beaucoup plus exposés. Mais je suis très étonné de ne pas trop souffrir et de réussir à garder un rythme correct pour moi, alors que cela fait longtemps que je n'ai pas fait de spécifique plat à l'entrainement.

Sur les 3 derniers km, je m'accroche, mais je me rends compte que j'adore aussi ce type d'effort complètement différent du trail. Je passe la ligne en 34min16s.

J'aurais aimé avoir plus de densité avec moi, et avec les sensations d'aujourd'hui, j'avais de grande chance d'être sous les 34min.

Finalement c'est très positif. Et surtout je me suis fait plaisir, c'est l'essentiel.

Bravo au cinq devant moi, qui sont très largement au dessus.

Le podium

ZIOINI Badredine, une de nos élites international de la région

SUC Patrice, un exemple pour moi de performance et longévité

GUILCHER David, un coureur qui monte ...qui monte

En route pour un vrai trail hivernal de 35km, avec un bon soleil (-6°c au reveil, -1°c au départ, 10°c à l'arrivée).

C'est parti, dans une bonne ambiance, où j'entends des cloches résonner un peu partout.

On attaque fort les 4 premiers km, dont le début est à plus de 10%, sur du goudron au départ, mais très vite dans la neige ensuite (que l'on aura tout le parcours jusqu'à 2km de la fin).

La neige n'est pas comme mes courses de début de saison. Ici, on s'enfonce régulièrement. J'aime pas ça. C'est pas à mon avantange. Après les 4 km de côte, je suis 6ème à 150m des 5 premiers que je n'ai pas voulu suivre en me grillant trop tôt dans la course.

Une petite descente et je réduis de moitié l'écart, c'est tout bon.

C'est reparti avec 3km de cote (du 5ème au 8ème km), et je perds peut être légèrement du terrain car je bataille (comme tout le monde je pense) avec la surface du terrain en cherchant par tout les moyens à ne pas m'enfoncer trop souvent dans la neige.

Maintenant on est sur un plateau (du 8ème km au 13ème), c'est magnifique à voir, avec ce temps en plus, vouahou !!!.

Mais bon, sur ces 5 km, je me fais doubler une fois par un petit calibre qui arrive a mieux naviguer sur la neige. J'essaye de suivre ses pas, mais moi je m'enfonce de temps en temps, les boules.

Bref, il se détache et je ne doute pas qu'il va réussir à rejoindre la tête 150m devant. Un coureur de devant a craqué et je le double. Donc, à la fin de ce plateau je suis toujours 6ème.

A enfin, une descente de 3km, et je me donne l'objectif de rejoindre la tête. J'attaque à fond, dès le début on rentre dans un bois sur un passage sinueux et rempli de congère. C'est pas possible, on s'enfonce encore plus. Si bien, que sur un appui sur la pointe des pieds (j'adore descendre sur le bout des pieds), je m'enfonce fort et je fais une belle chute.

Pas de bobo, et j'essaye de repartir, sur le même rythme. Pas longtemps cette fois, car je réalise de nouveau, une chute plus lourde, avec une belle glissade où j'ai le temps de regarder dans tous les sens avant mon arrêt.

Toujours pas de bobo, mais cette fois, je n'arrive plus à me mettre en mode très rapide, le corps (ou l'esprit) ne veut pas (ou bien les deux). A la fin de la descente, je ressort de ces maudits bois et sur 200 à 300m devant, je ne vois personnes. J'ai perdu du temps sur la tête, le pire scénario pour moi.

Forcement, mes ambitions sont fortement à la baisse, et je vais vivre comme un chemin de croix l'ascension jusqu'au sommet de la course qui va suivre pendant plus de 4 à 5 km.

Mais pourtant, à la fin de la côte, j'ai a moment donné la visu devant, et comme un miracle, ils ne sont vraiment pas loin. Cela me redonne une énergie mentale incroyable, car je sais que dans peu de temps, il va y avoir 6 km de descente que ne seront pas dans les bois cette fois.

Je fini la côte  en marchant (et oui 40% de pentes sur 200m, cela calme les ardeurs). J'attaque de nouveau à fond cette descente et au bout de 300m, j'ai ma jambe qui s'enfonce jusqu'au genou, elle se bloque, et avec la vitesse, je ressorts du trou, ne tombe pas, mais j'ai eu une grosse frayeur. Pas de bobo de nouveau, mais là je sais que si je continu, je prends des risques physiques.

Donc, au lieu d'attaquer ma pose de pied par l'avant, je pose le talons en premier, c'est plus efficace pour la stabilité, mais beaucoup mois pour la vitesse. Je suis bridé et j'ai peur de faire autrement. Je n'avance pas, ne rattrape personne, et même pire, à la fin de la descente, je me suis fait doubler. Mon orgueil de descendeur en prends un coup.

Il reste 10km de course, je suis 7ème, et pendant 2 bons km, on est sur la pire partie du parcours, car là, tous le monde s'enfonce et à chaque appui cette fois. C'est interminable.

C'est bientôt la fin, les appuis sont retrouvés, physiquement je suis super bien (déçu d'avoir était bridé une bonne parti de la course) et moralement j'ai une très forte envie de revenir sur celui qui m'a doublé en descente. Je peux mettre enfin du rythme, et là j'avance fort. Je reviens et double sans réaction 1 coureur, puis un autre, donc je deviens 5ème et j'échoue finalement pas trop loin du 3ème de la course. Dommage qu'il n'y a pas eu un petit peu plus de km.

Bref, je suis partagé au final. J'avais une super forme. J'ai fais une course bridé, sur une surface qui ne me convient pas. Mais avec un superbe décor.. Je retiens la fin de ma course, pour me dire que je suis sur une bonne pente physiquement. Donc, c'est très positif.

Encore une très belle organisation, beaucoup d'encouragement sur le parcours. Un très bon moment.

Serbannes, une course  peu de vallonné, avec un début de course plutôt descendant et une seconde partie plutôt montante par palier.

N'y une, n'y deux, je prends tout de suite les opérations en main car la descente c'est mon domaine, donc je parcours les premiers km descendant en tête suivi de 3 personnes (le double vainqueur de cette course un savoyard, ainsi que Chantelauze Stéphane et Pierre Seguin mon partenaire de club).

Je fais le yoyo.

Sur les courtes montées je me retrouve toujours dernier et sur les descentes je repasse toujours en tête.

C'est assez rigolo à voir, mais bon maintenant que c'est mi course, et donc plutôt montant, je serre un peu les dents et j'essaye de ne pas me retrouver dernier (donc 4ème).

J'arrive pas à suivre l'allure du savoyard, mais je résiste au retour de mes compatriotes régionaux.

Cela va mieux que la semaine dernière, et je ne regarde pas derrière mais plutôt devant cette fois.

J'ai 100m de retard, mais impossible sur les longues portions plates de revenir, je constate que je suis qu'à mon allure marathon pourtant, et que je devrai pouvoir aller plus vite, mais je n'y arrive pas. Il me manque de la vitesse encore, tant pis, je mise sur une grosse baisse de régime devant qui ne viendra jamais.

Finalement à 3 bon km de l'arrivée, on traverse un partie bien grasse en sous bois, avec une petite ravine, qu'on descend et remonte.

Bref, cette petite remonté d'une dizaine de mètre sera assez chaotique et ne me met pas vraiment en valeur (et merci au photographe qui stratégiquement à choisi d'immortaliser ça, c'est un petit coquin celui là).

Impossible de grimper en courant, cela m'a paru interminable avec des appuies fuyants, si bien que mes 2 compatriotes sont revenu juste derrière moi.

Maintenant, c'est plat et gras pendant 1km et au bout je suis finalement rejoint par chantelauze stéphane qui a fait un gros effort.

On parcours 1km ensemble, et à l'entame du dernier km je donne tout et me détache avec un peu de marge jusqu'à la ligne d'arrivée.

Les sensations reviennent, mais il y a toujours du travail pour revenir au niveau d'avant ma coupure. Aptitudes en cote et vitesse sur plat seront mes axes de travail pour la semaine à venir.

Je tiens aussi à signaler encore une organisation fort sympathique aussi, comme la semaine dernière. (réussir à faire venir 400 coureurs par -3°c, c'est pas le fruit du hasard)

Bilan Année 2012 :

Nombre compétitions : 40 (2 cross, 13 sur routes, 23 trail, 1 traking, 1 triathlon)

Une année assez riche en compétition, avec surtout une période de 13 week end successifs.

Une progression qui est toujours là, avec amélioration des records sur plats et des résultats sur trail. Mais le plus important, c’est le plaisir de gambader en découvrant la région.

Je sens que je peux beaucoup progresser encore (surtout en côte), mais je veux le faire sans me priver des plaisirs de la vie, autre que sportif. La course à pied est du bonus pour moi mais pas une finalité, donc je ne me prends vraiment pas la tête avec cela, et ça me va vraiment bien.

D’un point de vu entrainement, j’expérimente, j’innove, je test, il y a tellement de possibilité qu’une vie ne suffit pas et c’est très stimulant car la lassitude n’est jamais là dans ce contexte.

La progression est là et sans pépin physique que rêver de mieux. Et pourtant, j’ai vraiment pas un entrainement conventionnel (de type magazine running …)

Je fini cette année compétitive avec un sourire, celui de me retrouver pour un contrôle anti-dopage qui est hyper sérieux et rigoureux, sur ma dernière course de l’année, et de plus tout déguisé. C’est assez cocasse comme situation.

                                               BONNE ANNEE 2013

A venir