Date: 26 février 2012
Lieu: royat (puy de dome)
Temps: 8°c
Parcours: Parcours très dur avec 650 d+, des rampes de 100 à 200m en fin de montée à plus de 20% de pente et un terrain gras
Objectif:
J'ai réalisé depuis le début de l'année des séances "PPG spécifique montée" qui m'ont vraiment musculairement marquées. J'ai coupé il y a plus de 3 semaines ce qui est le délai à respecter. En effet, il y a 14 jours à ma compétition de plauzat j'ai très vite senti, ce jours là, que je n'avais pas récupéré de ces séances.
Aujourd'hui cela sera un premier test pour réellement voir si je vais être mieux sur ce parcours typique grimpeur.
La semaine dernière à l'entraînement j'ai réalisé le repérage du parcours et déjà en footing faire tout le parcours en courant tiraille un peu. Mais j'ai bien fait de repérer, car ce parcours est hardet j'ai pu de suite décider d'une stratégie.
Avant la course:
On est plus de 200 à se présenter et les vainqueurs précédents ne sont pas là, mais sébastien moreau est le favoris logique et il semble très affûté à la vue de sa silhouette
La course :
C'est parti pour 3 km de montée qui vont en surprendre plus d'un. Mais moi qui connaît le parcours, je pars sur un train de sénateur, si bien, que je suis vers la 30ème place au terme du 1erkm qui a déjà bien entamé le potentiel de certains que je commence à doubler.
2km plus loin, au sommet de la première côte, je suis vers la 12-15ème place et je croise des visages que je connais bien et qui doivent être surpris de me voir avec eux. En fait je préfère perdre 2min par rapport à la tête de course pour avoir le potentiel de relancer dans la 2ème partie de course car c'est là que se feront les écarts.
3km de course, et une descente d'un km me permet de passer de mon groupe à un groupe 100m plus loin au début de la descente.
De nouveau, une montée cette fois d'1.5km avec au milieu un passage à plus de 20%. Certain devant moi marche, et on est 2 à toujours courir et se détacher un peu. La fin de montée est plus douce ce qui permet à l'ensemble du groupe de se reconstituer.
Au 6ème km j'entends un pointeur dire 8ème à mon passage. Maintenant, c'est 1.5km de descente de douce à plus raide. C'est là que je décide de m'employer enfin. J'attaque je prends tous les risques et à 2 endroits je ralenti car je sais que l'on a des virages en épingle que je percevrai trop tard si j'étais à fond. C'est un avantage non négligeable de le savoir.
En bas de la descente, je suis 4ème avec très peu d'avance. Et je ne vois personne devant pour l'instant.
C'est le moment de vérité de la course, 3.5km de montée par palier. J'ai bien fait de me réserver car je ne souffre pas sur le début de montée et j'ai même l'impression de creuser l'écart. Les petites périodes de plat fond du bien. La fin de montée est très dur, c'est le plus fort pourcentage de la course et j'aperçois le 3ème de course à moins de 100m de moi.
Je ne peux pas hausser le rythme et au contraire je lutte contre la pensée de marcher 2 à 3s.
J'ai réussi à ne pas marcher et c'est de nouveau un petit plat qui me permet de récupérer (peut être un peu trop car un coureur revient sur moi mais il ne veut pas me doubler), une petite bosse et hop, la chasse est ouverte maintenant.
En effet, 3 km de descente que je veux faire à fond et que j'entame en haussant fort le rythme, J'espère grandement rejoindre le 3ème de la course peu devant.
Je suis à fond, impossible pour moi d'aller plus vite. Pourtant, même sur des portions où on a une visu sur 200m, je ne vois personne. Eh ben, j'ai un sacré client en face, car il va vite aussi mais j'ai pas dit mon dernier mot car sur les 1500m il y a des passages où on peut perdre du temps et je compte bien dessus.
A 1000m de la fin toujours personnes, je passe les passages délicats sans précaution et à 100m de la fin, je me dis que c'est mort pour la 3ème place. Et je passe la ligne satisfait de mes nouvelles sensations en côtes qui sont un bon début de progression.
J'assiste à la remise des prix 1h plus tard, et à ma grande surprise je suis appelé pour recevoir le prix de la 3ème place. Je me dirige vers le micro et j'indique qu'il doit y avoir une erreur car je n'ai jamais doublé le 3ème et donc que je suis 4ème. Et ben non, confirmation que je suis bien le 3ème à franchir la ligne.
Je suis surpris, mais bon, je prends avec plaisir. Plus tard, j'ai l'explication, le coureur qui était 3ème à l'entame de la descente finale s'est perdu ,et il a fini 7ème du coup. Et là, je comprends mieux pourquoi je ne l'ai jamais vu dans ma descente endiablée. C'est dommage ne pas avoir lutté sur mon point fort avec lui. Mais c'est la course, il doit être déçu comme j'ai pu l'être à sa place sur d'autre course où j'ai vécu la même chose. C'est la course comme on dit.
Conclusion :
Les séances de PPG sont vraiment efficace. Je tire ses séances d'un livre qui est une bible pour moi sur l'entraînement en trail (et de plus il est adapté à tous les niveaux, du débutant à l'élite internationnal). Je me suis vraiment beaucoup documenté depuis que je fais de la course à pied, et s'il faut en avoir qu'un c'est celui là pour le trail à mon avis. LIVRE: "GUIDE d'entraînement à l'ultra-trail" d'éric Lacroix.
C'est un vrai plus de connaitre le parcours pour surtout gérer le vallonné, et aussi ne pas se perdre.